Média training : le journaliste n’est pas ton ennemi

Et c’est d’ailleurs souvent celui qui est le mieux placé pour te former ! En effet, qui de mieux, dans le cadre d’un média training, que celui à qui sont destinés les messages de l’entreprise ?

Il est incroyable de constater à quel point un bon commercial peut en parallèle être un mauvais communicant : parfait devant un prospect, ou devant des investisseurs ; catastrophique (ou disons pas terrible) devant un journaliste ! Et notamment lorsqu’on parle d’audiovisuel : interview radio, interview télé. Encore qu’une interview one-to-one pour le Web ou la presse écrite peut s’avérer tout aussi catastrophique si les messages sont mal compris – et donc mal retranscrits – par le journaliste.

Le journaliste est-il pour autant ton ami ?

Face à la déferlante de critiques de la presse et des médias en général, en même temps que certaines interviews pour le moins « musclées » dans certaines émissions (d’ailleurs réputées comme telles), il n’est pas toujours facile, même dans le cadre de la presse professionnelle, de ne pas s’inquiéter à l’approche d’un exercice avec les médias.

Ce qu’il faut avant tout retenir en matière de communication B2B, c’est qu’une interview au téléphone, de visu ou même dans un studio ne reste ni plus ni moins qu’un échange entre deux êtres humains, autour d’un sujet donné. A ceci près que le journaliste (et son média) ont des objectifs et des contraintes qui leur sont propres : raconter une histoire, qui plaise à leur audience, dans un temps imparti. Et que l’entreprise et son représentant ont, pour leur part, des messages à faire passer !

Dans plus de 99% des cas, cet échange est tout à fait neutre de part et d’autre, et les intérêts communs se retrouvent sur le sujet à développer. Reste que sans être ton ennemi, le journaliste n’est pas plus un ami et encore moins un confident. Jamais de off, jamais de off, jamais de off !

Média training : se poser les bonnes questions

Le média training est le moment où une personne peut « tirer à blanc », jouer « pour de faux ». Un moment privilégié avec un journaliste qui n’est là que pour aider son ou ses apprentis à prendre les bons réflexes. Et à comprendre ce qui va et qui ne va pas dans son langage verbal, aussi bien que son langage corporel d’ailleurs.

Il s’agit donc de se poser les bonnes questions : quels sont les messages que je souhaite faire passer sur moi, mon entreprise, mon job ? Qu’est-il important que le public apprenne ? Il suffit bien souvent d’arriver avec, en tête, 2 ou 3 points clés à développer. Et surtout ne pas paniquer si tous ne passent pas.

A noter que des exemples concrets (rapides à expliquer) et quelques chiffres clés permettent souvent de faire comprendre rapidement et simplement les messages. Et quant aux sujets non maîtrisés ou sur lesquels l’entreprise ne souhaite pas communiquer (ou tout simplement parce que l’interlocuteur n’a pas d’avis particulier), il suffit souvent de la signifier au journaliste, y compris pendant l’interview audiovisuelle.

Le média training ou l’art d’entrer et d’occuper la scène

A l’inverse, une interview n’est pas une tribune libre au cours de laquelle il est possible de passer n’importe quel message.

Ainsi, lorsque le sujet à traiter porte sur la question du choix des infrastructures entre cloud privé, cloud public ou cloud hybride, et la façon d’orchestrer l’ensemble au sein d’une plateforme dédiée (sujet certes très pointu mais tout à fait plausible parmi les clients de Portised !), ce n’est pas le moment de développer la question de la sauvegarde des grenouilles à crête verte en milieu aquatique dans le Périgord noir.

Dans tous les cas, face à un journaliste, dans un studio ou devant un public, l’essentiel est se voir comme un acteur. Non, cela n’a rien de naturel. Se concentrer, penser à ses messages et respirer un grand coup pour se détendre, comme un comédien le fait avant d’entrer en scène, est l’une des clés de la réussite de ses interviews presse.